Un été sans juillet

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 » Le 1er juillet 1962, le jour où l’Algérie entrait dans l’indépendance, Larbi entra dans le coma.  » Larbi, collégien de 16 ans, a été victime d’un attentat  » OAS « . Lorsqu’il se réveille, trente-trois jours plus tard, il ouvre les yeux sur une vision insolite, qui va le poursuivre toute sa vie. Avant de lui faire retrouver sa mémoire, le narrateur revient sur le grand chambardement :  » Un temps de délire et de prévarication. Rapatriement à double sens : la ville se vidait de ses pieds-noirs, que des colonnes de familles entières, réfugiées en Tunisie ou regroupées dans les camps de sinistre mémoire, allaient remplacer, dans une confusion de fin du monde. Fin d’un monde. Une usurpation de droit venait supplanter l’usurpation de fait, cette imposture séculaire aux origines de tant de forfaits et d’injustices. Ici et là, l’arbitraire semblait avoir changé de camp.  »

Représailles anti-harkis, ruée sur les biens vacants, lynchage du dernier Lévy de la ville… Témoin des prévarications, Larbi le sera aussi des heurs et malheurs de la société des femmes : l’occasion, pour l’auteur, dans des scènes où l’intensité dramatique n’exclut pas la tendresse ni l’érotisme, de nous faire pénétrer un univers aux antipodes des clichés et partis pris qui grèvent le regard porté encore de nos jours sur la complexe réalité algérienne.

Des pages douloureuses, d’où, cependant, la dérision et l’humour ne sont pas absents, composent ce  » roman de l’indépendance  » qui restait à écrire et que voici, enfin, au moment du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre (1er novembre 1954).


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