Par leur force incantatoire, les mots de Tout ne disent pas seulement la douleur d’une femme promise trop tôt à la mort, ils donnent aussi à entendre la voix de l’éternelle oppression. Et s’il se trouve ici que la victime mêle à sa plainte des cris d’amour pour son oppresseur, ces derniers n’affaiblissent aucunement la dénonciation que porte le texte à l’endroit de tous les pouvoirs, religieux, politique, masculin, autant de tyrannies que résume, dans sa splendeur tragique, la figure du pharaon.
Moi, Toutankhamon, reine d’Egypte
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Du fond de sa prison, une jeune femme dit sa souffrance, ses craintes, mais aussi le souvenir des moments intenses et lumineux de sa brève existence. Au fil de cette déploration, le lecteur vient progressivement à connaître les acteurs et à saisir les enjeux ultimes de ce récit-monologue : il s’agit de la princesse égyptienne Tout, connue par l’histoire officielle sous le nom de Toutankhamon, témoin vivant, et menacé, de l’imposture des prêtres d’Amon et du général ambitieux Horemheb. Vénéré comme un dieu vivant, fils d’Horus, tant qu’il était considéré comme un pharaon, Toutankhamon est condamné dès que se manifeste sa féminité, magnifiée encore par la promesse de maternité.
Par leur force incantatoire, les mots de Tout ne disent pas seulement la douleur d’une femme promise trop tôt à la mort, ils donnent aussi à entendre la voix de l’éternelle oppression. Et s’il se trouve ici que la victime mêle à sa plainte des cris d’amour pour son oppresseur, ces derniers n’affaiblissent aucunement la dénonciation que porte le texte à l’endroit de tous les pouvoirs, religieux, politique, masculin, autant de tyrannies que résume, dans sa splendeur tragique, la figure du pharaon.
Par leur force incantatoire, les mots de Tout ne disent pas seulement la douleur d’une femme promise trop tôt à la mort, ils donnent aussi à entendre la voix de l’éternelle oppression. Et s’il se trouve ici que la victime mêle à sa plainte des cris d’amour pour son oppresseur, ces derniers n’affaiblissent aucunement la dénonciation que porte le texte à l’endroit de tous les pouvoirs, religieux, politique, masculin, autant de tyrannies que résume, dans sa splendeur tragique, la figure du pharaon.
Biographie de l’auteur
Nabil Naoum est nouvelliste et romancier. Il écrit en langue arabe.Son goût pour l’art, notamment arabe et contemporain, et les nombreux écrits qu’il lui a consacrés, lui valent d’être régulièrement sollicité comme critique ainsi que commissaire d’exposition indépendant.Né au Caire en 1944 , Nabil Naoum y suit des études d’ingénieur, métier qu’il exercera à New York pendant une dizaine d’années. Depuis 1979, il se consacre uniquement à l’écriture.Ses romans et nouvelles s’attachent à décrire les forces, parfois contraires, que l’homme en quête de lui-même, doit combattre, ou apprivoiser.Marquée par l’inattendu et l’insolite, la course de ces individus pris dans d’invisibles rets, décrit avec méticulosité un monde nimbé de subtile étrangeté et qui nous apparaîtrait comme de côté. Un monde où l’on se découvre étranger à soi-même.Qualifié par The Observer de « perles de l’économie », le style minimaliste de Nabil Naoum explore d’autant mieux le désordre du monde, qu’il souligne l’apparente rationalité de ses personnages.Chez Actes Sud / Sindbad ont paru : Retour au temple (1991), Le Rêve de l’esclave (1994), Corps premier (1998), Les Rivages de l’amour (2003), Moi, Toutankhamon, reine d’Égypte (2005) et Amir (2013).
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