Le fait colonial au Maghreb : Ruptures et continuités

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Le remous médiatique auquel a donné lieu la loi du 23 février 2005 (article 04) sur les  » bienfaits de la colonisation « , votée à la va-vite par l’Assemblée nationale française, n’est pas prêt de s’achever tant au sein de la classe politique qu’à celui de la société civile, à l’intérieur de l’hexagone comme dans les anciennes colonies.
Le caractère passionnel des débats était à la mesure de l’ambiance générale de ces dernières années et que la loi n’a fait qu’exorciser. A l’échelle de l’hexagone, une telle situation donne lieu à une nouvelle lecture de l’islam et des musulmans au Maghreb, lecture exacerbée par la visibilité de plus en plus manifeste, jugée souvent encombrante, des musulmans de France.
Les déclarations publiques qui constituent la partie émergée de l’iceberg sociétal nous invitent à des chassés-croisés au sein de la classe politique qui s’est arrogé le monopole du dossier. Est-il possible, voire légitime, de contester le monopole de ce dossier au politique pour le soumettre au débat académique ? En effet, la question coloniale est un sujet complexe, pour le moins interdisciplinaire, et nécessite une réflexion autonome et si possible sereine. C’est pourquoi le groupe de recherche du CEFRESS a jugé utile d’organiser une vaste discussion en prenant soin toutefois de baliser le sujet autour de problématiques diverses mais aussi éloignées que possible des approches normatives.  » Le fait  » colonial privilégie ici l’énoncé  » factuel  » et nous évite de tomber dans le piège des méfaits  » et  » bienfaits « .


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