C’était il y a un peu plus d’une dizaine d’années, au cours de l’hiver 2007. J’avais pris ma décision un matin, après une longue réflexion au lit. Il était tôt, il faisait encore nuit. Je venais de finir un mot en forme de télégramme, que j’avais gribouillé sur un carnet. Il devait être près de quatre heures du matin. J’étais encore allongé, tout habillé, et je regardais le plafond en tirant sur ma cigarette. Je faisais des ronds de fumée. Je me sentais un peu bizarre, mais apaisé, voilà tout.
Vers neuf heures, j’étais allé prendre une douche froide, moi qui avais horreur de l’eau glacée. J’avais déjeuné ensuite debout dans la cuisine comme d’habitude, d’un grand verre de lait fermenté, de quelques dattes, d’une galette que j’avais fait réchauffer au four et d’une tranche de jambon. Vers dix heures je m’étais mis devant mon ordinateur et j’avais recopié mot à mot dans un mail ce que j’avais noté sur mon carnet durant la nuit :
«J’ai décidé de m’absenter quelque temps. Je serai donc, pendant longtemps, injoignable. J’ignore moi-même où je vais, et combien de temps ça prendra. Je sais seulement que je pars. Seul. Peut-être comprendrez-vous ma décision. Tout ce que je vous demande, c’est de respecter mon choix et de ne pas essayer d’entrer en contact avec moi.»
Le complexe de Mohamed
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C’était il y a un peu plus d’une dizaine d’années, au cours de l’hiver 2007. J’avais pris ma décision un matin, après une longue réflexion au lit. Il était tôt, il faisait encore nuit. Je venais de finir un mot en forme de télégramme, que j’avais gribouillé sur un carnet. Il devait être près de quatre heures du matin. J’étais encore allongé, tout habillé, et je regardais le plafond en tirant sur ma cigarette. Je faisais des ronds de fumée. Je me sentais un peu bizarre, mais apaisé, voilà tout.
Vers neuf heures, j’étais allé prendre une douche froide, moi qui avais horreur de l’eau glacée. J’avais déjeuné ensuite debout dans la cuisine comme d’habitude, d’un grand verre de lait fermenté, de quelques dattes, d’une galette que j’avais fait réchauffer au four et d’une tranche de jambon. Vers dix heures je m’étais mis devant mon ordinateur et j’avais recopié mot à mot dans un mail ce que j’avais noté sur mon carnet durant la nuit :
«J’ai décidé de m’absenter quelque temps. Je serai donc, pendant longtemps, injoignable. J’ignore moi-même où je vais, et combien de temps ça prendra. Je sais seulement que je pars. Seul. Peut-être comprendrez-vous ma décision. Tout ce que je vous demande, c’est de respecter mon choix et de ne pas essayer d’entrer en contact avec moi.»
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