Les morros et les favelas de Rio sont en flammes, la police sous couvert de répression du trafic de drogue a mitraillé une procession religieuse et tué des enfants. Le jour approche où cette guerre va descendre sur la ville et les beaux quartiers du bord de mer. Francisco, un ancien colonel de la Sécurité en Angola, installé au Brésil pour fuir les pièges d’un amour féroce et les tourments de sa mémoire, prépare ce jour en vendant des armes. Un journaliste angolais plonge dans cet incendie à la recherche de réponses aux questions que peu de gens veulent bien se poser. Le commissaire qui démissionnera devant l’absurdité des mesures prises par les politiques définira ces événements non comme une émeute mais comme une révolte d’esclaves.
Et tout ceci recoupe l’actualité brûlante de cet été.
José Eduardo Agualusa crée dans une prose limpide des personnages inoubliables, comme Jararaca, le jeune chef de bande charismatique, Cativiala, le colonel à l’oreille musicale et à la voix de Nat King Cole, Euclides, le journaliste nain, Jacaré le rappeur fou de drogue, Anastacia la spécialiste de l’ayahuasca et des vagins dentés, Florzinha la belle vénéneuse, Monte le tortionnaire rédacteur de discours présidentiels.
Un grand roman littéraire, qui s’intéresse au racisme dans un pays où il est censé ne pas exister. Le chanteur Caetano Veloso parle de ce livre avec enthousiasme dans toutes ses interviews.
José Eduardo Agualusa est né à Huambo, en Angola, en 1960. Il a étudié l’agronomie et la sylviculture à Lisbonne. Il est journaliste et vit entre l’Angola, le Brésil et le Portugal. Il est l’auteur depuis 1988 de 7 livres traduits en allemand, anglais, italien et espagnol. Sont parus en France La Saison des pluies (Gallimard, 2003) et Le Marchand de passés (Métailié, 2006).
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