La Fête des masques

40,22

C’est Catherine Lara qui rythme les premières pages de ce roman, narquois et doux requiem érotique pour une société défunte.  » Babylone, c’est la fête au château
On va enfin changer de peau Les masques sont de trop
Ils n’auront pas le dernier mot.  » Le jour où Carla déguise son petit frère Carlos en jeune femme, elle ignore qu’elle le pousse vers la perspective la plus importante de sa vie :  » En tout cas, il faut le dire, rien au monde n’avait produit sur et en moi un effet comparable à celui qui résulta de cette vaine attente, l’attente du pays d’Oscar Wilde.  » Elle ignore aussi qu’il rencontrera Antonio, qui berce sa mère au son de sa voix :  » Il se pencha sur elle et, comme d’habitude, c’est lui qui chanta pour l’endormir. Et, comme d’habitude, pénétrée par cette voix devenue sa richesse depuis des années, elle s’endormit.  » Elle ignore
enfin qu’il va s’enchanter de sa propre mort :  » Sa décision de me tuer me réjouit donc, et, si je m’étais tué moi-même, comme je l’aurais frustré, cet enfant !  » Un savoureux badinage au cœur du crime.


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