Une femme tombe du ciel et s’écrase sur la route devant Bartolomeu au moment où éclate une tempête tropicale et où sa maîtresse lui annonce qu’elle le quitte. Il décide de percer ce mystère et, alors que tout change autour de lui, il découvre que la morte, mannequin et ex-miss, avait fréquenté le lit d’hommes politiques et d’entrepreneurs, devenant ainsi gênante pour certains, et il comprend qu’il sera la prochaine victime.
Il croise les chemins d’une chanteuse à succès, d’un trafiquant d’armes ambassadeur auprès du Vatican, d’un guérisseur ambitieux, d’un ex-démineur aveugle, d’un dandy nain, d’une mère de saint adepte du mariage, d’un jeune peintre autiste, d’un ange noir ou de son ombre. Il explore une Luanda de 2020 métaphore de la société angolaise où les traditions ancestrales cohabitent difficilement avec une modernité mal assimilée. Où, comme dans la Termitière, gratte-ciel inachevé mais déjà en ruine, les riches vivent dans les étages tandis que les pauvres et les truands occupent les sous-sols. Il nous montre une ville en convulsions où l’insolite est toujours présent et intimement mêlé au prosaïque et au quotidien, où la réalité tend à être beaucoup plus invraisemblable que la fiction.
Dans une prose magnifique cet amoureux des mots définit son pays comme une culture de l’excès, que ce soit dans la façon de s’amuser ou dans la façon de manifester ses sentiments ou sa souffrance.
José Eduardo Agualusa est né en Angola en 1960. Après des études d’agronomie à Lisbonne, il est grand reporter et écrivain. Ses romans sont traduits en allemand, bengali, catalan, danois, espagnol, anglais, italien et suédois. Il a reçu en 2007 The Independant Foreign Fiction Prize. Il est l’auteur de Le Marchand de passés (Métailié, 2006), La Guerre des anges (Métailié, 2007) et Les femmes de mon père (Métailié, 2009).
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