Toute l’uvre de Cheikh Anta Diop milite en faveur de l’unité de l’Afrique Noire ; de cette unité, gage d’indépendance vraie, l’auteur, partisan d’un État fédéral d’Afrique Noire, pose ici les fondements. Dès qu’il est affirmé, le principe de l’unité transforme tous les problèmes auxquels l’Afrique s’affronte. À l’inverse de ce que les compromissions de l’empirisme provoquent, par le geste unitaire une voie de développement est indiquée, claire, dynamique, convaincante. Mais la volonté d’unité appartient au politique ; dans ce livre, Cheikh Anta Diop, fort de son grand savoir des réalités africaines, démontre seulement le bien-fondé et la fécondité de son option. Qu’il nous suffise d’énumérer dans l’ordre des différents niveaux éclairés par le principe et soumis à l’inventaire et à l’analyse objective. Pour les hommes, il n’y a pas d’unité sans mémoire : il s’agit de restaurer la conscience historique africaine. II n’y a pas d’identité nationale et fédérale sans un langage commun : l’unification linguistique est possible. Pire que la balkanisation, la sud-américanisation guette l’Afrique désunie : unité politique et fédéralisme. Cheikh Anta Diop aborde le problème démographique et celui de l’émancipation de la femme africaine. Un des plus stimulants chapitres, en rapport direct avec la crise actuelle de l’énergie et avec la sécheresse qui sévit en ce moment en Afrique tropicale, concerne les sources d’énergie que le continent noir pourrait exploiter abondamment : hydraulique ou hydroélectrique, solaire, atomique, géothermique, etc. L’industrialisation, la conquête et l’organisation du marché intérieur, les moyens de transport s’insèrent dans la même perspective, ainsi que la formation des hommes nécessaires à cette vaste entreprise : formation des cadres techniques, fonds d’investissements, recherche scientifique et réformes universitaires. Ce texte-programme donne à penser sur les immenses ressources de l’Afrique et sur sa puissance potentielle ; écrit il y a une trentaine d’années, il reste toujours aussi actuel par les solutions qu’il propose ; et aussi admirable par la foi dont il témoigne.
Les fondements économiques et culturels d’un état fédéral d’Afrique Noire
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Toute l’uvre de Cheikh Anta Diop milite en faveur de l’unité de l’Afrique Noire ; de cette unité, gage d’indépendance vraie, l’auteur, partisan d’un État fédéral d’Afrique Noire, pose ici les fondements. Dès qu’il est affirmé, le principe de l’unité transforme tous les problèmes auxquels l’Afrique s’affronte. À l’inverse de ce que les compromissions de l’empirisme provoquent, par le geste unitaire une voie de développement est indiquée, claire, dynamique, convaincante. Mais la volonté d’unité appartient au politique ; dans ce livre, Cheikh Anta Diop, fort de son grand savoir des réalités africaines, démontre seulement le bien-fondé et la fécondité de son option. Qu’il nous suffise d’énumérer dans l’ordre des différents niveaux éclairés par le principe et soumis à l’inventaire et à l’analyse objective. Pour les hommes, il n’y a pas d’unité sans mémoire : il s’agit de restaurer la conscience historique africaine. II n’y a pas d’identité nationale et fédérale sans un langage commun : l’unification linguistique est possible. Pire que la balkanisation, la sud-américanisation guette l’Afrique désunie : unité politique et fédéralisme. Cheikh Anta Diop aborde le problème démographique et celui de l’émancipation de la femme africaine. Un des plus stimulants chapitres, en rapport direct avec la crise actuelle de l’énergie et avec la sécheresse qui sévit en ce moment en Afrique tropicale, concerne les sources d’énergie que le continent noir pourrait exploiter abondamment : hydraulique ou hydroélectrique, solaire, atomique, géothermique, etc. L’industrialisation, la conquête et l’organisation du marché intérieur, les moyens de transport s’insèrent dans la même perspective, ainsi que la formation des hommes nécessaires à cette vaste entreprise : formation des cadres techniques, fonds d’investissements, recherche scientifique et réformes universitaires. Ce texte-programme donne à penser sur les immenses ressources de l’Afrique et sur sa puissance potentielle ; écrit il y a une trentaine d’années, il reste toujours aussi actuel par les solutions qu’il propose ; et aussi admirable par la foi dont il témoigne.
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