Salie est invitée un samedi à un dîner du type «papa, maman et les enfants, plus quelques amis». Mais cette invitation d’une apparente simplicité la plonge dans l’angoisse. Pourquoi est-ce si «impossible» pour elle d’aller chez les autres ? De répondre aux questions banales sur sa vie, sur ses parents ? Salie se lance dans une conversation avec «la Petite», sorte de voix intérieure et de double de la narratrice, enfant. Cette dernière va la forcer à revenir sur son passé, à revisiter son enfance pour comprendre l’origine de cette peur. Salie reconvoque alors ses souvenirs, la vie à Niodior, la difficulté d’être une enfant illégitime, d’endurer le rejet et la violence des adultes, les grands-parents maternels qui l’ont tant aimée…
A partir d’une matière très personnelle et intime, Fatou Diome parvient à créer un inoubliable personnage, Salie. Le roman est l’histoire d’une enfant grandie trop vite et qui ne parvient pas à s’ajuster au monde des adultes. Mais c’est aussi l’histoire d’une libération, car l’introspection que mène Salie pour apprivoiser ses vieux démons, tantôt avec rage et colère, tantôt avec douceur et humour, est salvatrice.
NOTE DE L’EDITEUR : Un grand livre sur l’enfance bousculée et la nécessité d’asseoir sa place dans le monde des adultes. D’inspiration autobiographique, ce roman est en quelque sorte une suite au Ventre de l’Atlantique.
L’AUTEUR : Fatou Diome est née au Sénégal. Elle arrive en France en 1994 et vit depuis à Strasbourg. Elle est l’auteur d’un recueil de nouvelles La Préférence nationale (2001) ainsi que de quatre romans, Le Ventre de l’Atlantique (2003), Kétala (2006), Inassouvies nos vies (2008) et Celles qui attendent (2010).
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