DANS LES MILIEUX LITTERAIRES, intellectuels et politiques africains, Mongo Beti (1932-2001) est entré dans l’histoire tant son écriture et ses opinions ont suscité et suscitent encore débats et controverses. Reconnu dès 1954 comme l’un des écrivains de langue française les plus importants, il fut cependant censuré à la fois en France et dans de nombreux pays africains pour ses dénonciations de toutes les formes de colonisation, du néocolonialisme, des dictatures et de la Françafrique.
POLÉMISTE REDOUTABLE, pamphlétaire infatigable, romancier renommé et travailleur acharné, il fut pendant plus de 30 ans un écrivain exilé. Par crainte légitime des pièges et persécutions dont il pouvait être l’objet, il avait instauré une distance entre lui et quiconque cherchait à l’approcher, ce qui n’a pas facilité le travail des chercheurs autour de son oeuvre.
«MONGO BETI PARLE», recueil de discussions et d’entretiens avec Ambroise Kom, est le testament d’un intellectuel hors norme qui, par son engagement total en faveur de la liberté en Afrique en général et au Cameroun en particulier, a inspiré plusieurs générations de leaders. C’est aussi et surtout un ouvrage de réflexions d’un libre penseur, avec ses ambiguïtés, ses paradoxes mais également son attachement viscéral à l’Afrique, au Cameroun et à son coin de pays natal.
Ambroise Kom a enseigné les littératures africaines, africaines-américaines et caraïbes aux USA, Canada, France, Allemagne, Maroc et Cameroun. Il est actuellement professeur de littératures et titulaire, au Collège of The Holy Cross à Worcester, aux États-Unis, de la «Eleanor Howard O’Leary Chair in French and Francophone Studies». Il a dirigé plusieurs collectifs et publié des ouvrages sur Chester Himes, George Lamming et les enjeux culturels de la condition post-coloniale en Afrique.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.