À l’occasion des cinquante ans de l’indépendance du Cameroun (1er janvier 1960), ce livre culte de la lutte contre le colonialisme et la Françafrique paraît dans La Découverte/Poche, avec une préface inédite qui retrace l’histoire mouvementée de ses différentes éditions.
Mongo Beti (1932-2001), écrivain camerounais, est connu pour ses romans, qui ont joué un rôle important dans la prise de conscience du colonialisme et dans la lutte contre celui-ci.
Publié en 1972 par les Éditions François Maspero, Main basse sur le Cameroun était un réquisitoire contre les crimes du président Ahidjo, dictateur du Cameroun par la grâce du néocolonialisme français. Son but fut largement atteint, semble-t-il, puisque le livre fut interdit, saisi, l’éditeur poursuivi, et l’auteur l’objet de multiples pressions et menaces.
Sa réédition, en 1977, dans une version revue, était encore d’une actualité brûlante à l’heure de l’intervention française au Zaïre. Mongo Beti montre en effet que les anciennes colonies d’Afrique occidentale française et d’Afrique équatoriale française, formellement indépendantes depuis les années 1960, n’en sont pas moins restées étroitement contrôlées par la France.
Trente ans plus tard, ce livre reste un document historique majeur, indispensable pour comprendre les évolutions ultérieures de la » Françafrique « . Une préface inédite, d’Odile Tobner, présidente de Survie, retrace l’histoire mouvementée de ses différentes éditions
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