La Mort des fétiches de Sénédougou

Cet ouvrage décrit la vie quotidienne au Soudan Français, SOUS le régime colonial, ainsi que l’influence plus ou moins néfaste qu’exerçaient et que continuent d’ailleurs d’exercer les sorciers, féticheurs et autres «connaisseurs des choses cachées», sur la mentalité des populations du Mali profond qu’ils terrorisent et exploitent sans scrupule ; il illustre aussi les pouvoirs exorbitants que détenaient ceux qu’on appelait les agents d’autorité et qui, sous la domination coloniale, administraient sans partage ni retenue les indigènes, et les jugeaient à leur guise dans des tribunaux, dits indigènes.
C’est ainsi que l’héroïne de ce récit s’était trouvée successivement sous une triple emprise : d’abord, celle des croyances magico-religieuses de son terroir , puis celle du pouvoir colonial, et enfin celle d’un homme, qui était cependant parvenu à lui faire acquérir sa libération de l’emprisonnement auquel elle avait été condamnée.

Bokar N’Diaye est né au Mali en 1916. Il fit une longue carrière administrative au Mali (cabinets ministériels, Cour suprême). Il fut ambassadeur auprès de plusieurs pays et enseigna ensuite à l’École Nationale d’Administration. Il est l’auteur d’une étude sur Les Castes au Mali, publiée en 1970 au Mali et rééditée depuis 1995 par Présence Africaine.