Un jour – mais saura-t-on jamais en quel siècle ? – arrive au pays du bord de l’Océan un étranger du nom d’Ahmad ibn Abdallah, autrefois paisible habitant du Caire… Bientôt son extraordinaire histoire court le pays jusqu’à venir aux oreilles du sultan qui, captivé, donne l’ordre à l’un de ses secrétaires, Jamâl ibn Abdallah, de la consigner dans les moindres détails.
Tout a commencé au Caire, justement, lorsque, en pleine nuit, Ahmad entendit une vois venue de nulle part lui enjoindre de se mettre en marche. Dans quelle direction ? Il suivrait la course du soleil, jusqu’au couchant. Et c’est le départ d’un voyage initiatique vers l’inconnu, scandé par les rencontres les plus inattendues, les épreuves les plus variées : l’apprentissage de la navigation dans le désert au côté du Hadramaouti ; la révélation de l’amour dans une oasis ignorée des cartes et sans cesse menacée par la présence énigmatique et redoutable du Campement ; l’ivresse et les désenchantements du pouvoir dans la fabuleuse Contrée des oiseaux ; l’expérience jubilatoire et horrifiée du chaos chez le peuple des Bâtons… L’arrivée enfin au pays du couchant et l’attente, tout à la fois apaisée et inquiète, devant l’immensité de l’Océan.
Roman exubérant, alliant mystère, érotisme, gravité et dérision, brouillant les repères temporels (les souvenirs pharaoniques se mêlant aux références coraniques comme aux observations aiguës de la vie la plus contemporaine), L’Appel du couchant est aussi bien une discrète autobiographie qu’une méditation douce-amère sur la vie humaine, cheminement vers l’inconnu aussi inéluctable que la course du soleil, une satire des mœurs politiques du monde arabe aussi bien qu’un hymne à la beauté du monde.
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