– Nommez-moi trois prénoms commençant par la lettre R, demande le professeur.
– Robert, Roger, Rolland, dit un petit Blanc.
– Très bien ! Et maintenant, qui peut me donner trois prénoms commençant par la lettre W ?
– Wobert, Woger, Woland, répond un petit Noir.
*
Le Père Noël arrive en Somalie avec ses assistants. Sur place, il leur demande :
– Pourquoi ces enfants sont-ils aussi maigres ?
Les lutins répondent :
– Parce qu’ils ne mangent pas !
Le Père Noël rétorque :
– Ils ne mangent pas ? Dans ce cas, pas de cadeau.
*
» Peut-on rire de tout avec tout le monde ? Peut-on rire du Noir comme on rit du Belge ou de la blonde ? Le Noir peut-il rire de lui-même comme le font le Juif ou l’Arabe ? Je déclare solennellement, et avec la certitude la plus absolue, qu’à l’énoncé de blagues aussi délicieuses que celles-ci, seuls les malades en tout genre ne riront pas.
Le destin tumultueux qu’ont connu les Noirs d’Afrique dans le passé, la traite pour les uns et la colonisation pour les autres, a été traumatisant pour l’humanité. D’abord, les Blancs ont acté l’infériorité des Noirs. Puis est venu le temps du sentiment de culpabilité. Les Noirs, de leur côté, tardent à sortir de l’angoisse existentielle causée par leur propre infériorisation. En conséquence, les blagues envers ces populations sont perçues comme une injure, une stigmatisation : comme si l’on énonçait une vérité. Je pense au contraire que l’humour est une thérapie qui permet de dédramatiser les situations complexes. J’ai donc conçu l’idée de ce livre pour aider à cette dédramatisation, pour sortir de cette image pétrifiée de douleur, et donner, pour la première fois, carte blanche à l’humour noir ! »
Gaston KELMAN
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