La fascination pour l’Orient a beaucoup marqué les peintres européens. Si les conquêtes coloniales du XIXe siècle ont vu naître un orientalisme de pacotille, Delacroix est à coup sûr le premier à avoir peint, avec génie, un Orient différent. Après lui, toute une génération d’artistes, de Klee à Picasso, de Matisse à Van Dongen ou de Macke à Gauguin, n’a cessé de dire sa passion pour l’Orient. Au point d’en modifier sa manière de le peindre, et même de peindre. De leur côté, les plus grands artistes maghrébins contemporains — Cherkaoui, Atlan, Abdallah Ben Anteur ou Khadda – vont fuir l’exotisme, la tentation folklorique, et se ressourcer à leurs propres origines grâce aux écoles occidentales dont ils sont tous imprégnés. Dans cet essai dense et passionné, Rachid Boudjedra montre avec finesse et conviction comment les échanges artistiques entre l’Orient et l’Occident enrichissent l’art et engendrent de véritables chefs-d’œuvre universels.
Peindre l’Orient
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La fascination pour l’Orient a beaucoup marqué les peintres européens. Si les conquêtes coloniales du XIXe siècle ont vu naître un orientalisme de pacotille, Delacroix est à coup sûr le premier à avoir peint, avec génie, un Orient différent. Après lui, toute une génération d’artistes, de Klee à Picasso, de Matisse à Van Dongen ou de Macke à Gauguin, n’a cessé de dire sa passion pour l’Orient. Au point d’en modifier sa manière de le peindre, et même de peindre. De leur côté, les plus grands artistes maghrébins contemporains — Cherkaoui, Atlan, Abdallah Ben Anteur ou Khadda – vont fuir l’exotisme, la tentation folklorique, et se ressourcer à leurs propres origines grâce aux écoles occidentales dont ils sont tous imprégnés. Dans cet essai dense et passionné, Rachid Boudjedra montre avec finesse et conviction comment les échanges artistiques entre l’Orient et l’Occident enrichissent l’art et engendrent de véritables chefs-d’œuvre universels.
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